L’hommage de Patrick Gabarrou à Hugues

Patrick Gabarrou baptise sa dernière réalisation aux grandes Jorasses ( massif du Mont Blanc)face nord « Hugues d’en haut » TD en hommage à Hugues disparu au K2.

D’après la photo : la voie se situe en face Nord sur la gauche des Grandes Jorasses à droite du fameux « Linceul » entre « Coulée Douce II D 400m » et la « Mac Intyre de gauche IV 4+ 600m » (voir les références du topo ci-dessous.)
Une nouvelle voie à Chamonix qui aura de quoi ravir les amateurs.

Une rencontre Les deux hommes étaient partis en expédition ensemble pour le 50ème anniversaire de la première ascension de l’Everest 8850 en 2003. L’expédition avait été organisée en partenariat avec la revue de montagne Vertical Magazine et Jean-Michel Asselin.
Il n’est pas étonnant que les deux hommes se soient entendus si l’on tient compte de compte de leur maturité et que Patrick a la réputation de quelqu’un de très ouvert.
Patrick Gabarrou : Pour comprendre la dimension de Patrick Gabarrou il suffit d’ouvrir l’ouvrage de référence pour tout alpiniste dans le massif du Mont Blanc : « 500 itinéraires dans le massif du Mont-blanc Neige, Glace et Mixte » de Français Damilano et Godefroy Perroux (†)
On trouve le nom de Gabarrou pratiquement à toutes les pages.
Il est l’homme, et de très loin, qui a ouvert le plus de nouvelles voies dans le massif du mont blanc et toujours en vie, une première…
Gabarrou est l’un des monuments vivants de l’alpinisme français et qui n’est malheureusement pas assez connu du grand public car sont seul tord est de n’être pas né à l’époque des grandes premières…

 

Les Grandes Jorasses Toutes les grandes voies se trouvent en face Nord, la face sud versant italien étant plutôt considéré comme une voie de redescente.
L’ambiance au pied de la face nord est particulier et unique, car il y fait particulièrement froid pour les Alpes. A proximité se trouve le refuge de Leschaud ou l’on peut préparer son ascension.

Le « Linceul » au Grandes Jorasses Première Robert Flematti et René Desmaison 17 au 25 janvier 1968
Une des voies mythique des Grandes Jorasses avec l’éperon Walker, ou des réalisations plus modernes comme « No Siesta » VI 6, 6a A1 1100m.

L’ascension épique fut retransmise en « direct » par les médias de l’époque. Les deux alpinistes se trouvèrent « coincés » dans la paroi par le mauvais temps et durent « finir par manger les sachets de thé !» comme me l’avait confié Robert Flematti, guide haute montagne à Chamonix.
L’ascension fut réalisée en taillant des marches dans la glace compte tenu des moyens techniques en glace de l’époque.

L’usage du piolet traction n’étant pas encore répandu.

Même aujourd’hui avec l’aide de piolets tractions et des moyens d’assurage moderne l’ascension du linceul reste une voie très technique et engagée demandant une bonne connaissance de l’alpinisme.